Wolfgang Hermann : Adieu sans fin
C’est un récit, pas tout à fait autobiographique mais quand même basé sur sa propre expérience : l’auteur a en effet perdu son fils il y a 13 ans.
Le narrateur qui est le père, raconte ce que fût sa première année après la mort brutale de son fils de 17 ans. Il décrit les premières semaines, les premiers mois de ténèbres profonds, de désespoir absolu. Il nous parle de ce fils, Fabius, de l’échec du couple parental, mais aussi comment père et mère unis dans le même deuil se sont retrouvés et se sont mutuellement soutenus.
Le récit se termine à la fin de cette première année sur une petite lueur d’espoir :
« Le citronnier que je n’avais plus abreuvé depuis longtemps avait dépéri et n’était plus que bois sec. Je l’arrosai pourtant, par défi. Et, comme pour opposer un démenti à la mort, il en jaillit bientôt une délicate petite pousse d’un vert pâle. Elle devint un surgeon fragile et transparent qui gagna bien vite de la hauteur. Il ne donnera pas de fruits, ne prendra jamais la belle forme sphérique d’un citronnier en pleine santé. Mais il était vivant. »
L’auteur nous parle dans une langue claire, dense, intense et poétique à la fois. Un très beau texte.
Lu par Marianne