critique:
Synopsis:
Quand tout est à réinventer, quand on ne sait plus soi-même qui on est, on cherche à tâtons
des nouveaux chemins pour avancer. L’écriture m’a permis de déposer ce qui m’encombrait, ces émotions dont je ne savais plus quoi faire après la mort par suicide de ma fille. L’écriture m’emmène ailleurs, me permet de me décentrer de ma peine. Je fais le choix de me poser et de regarder en face ce que j’ai à traverser. Sans crainte. Je propose au lecteur mes réflexions sur l’absence, sur le besoin de solitude, sur la relation aux autres qui se modifie, sur ce qui me fait du bien et m’apaise. L’écriture m’aide à mettre au monde la femme que je suis aujourd’hui, toujours la même et pourtant si différente.
J’ai fait le choix d’écrire ce livre à la troisième personne. C’est une mère qui parle de sa fille. Ce pourrait être n’importe quelle mère. C’est une mère qui parle du temps, du temps du deuil, de laisser du temps au chagrin de se dire, aux larmes de couler, du besoin de redire l’amour qu’elle porte à son enfant. C’est une mère qui avance au fil de l’eau qui se surprend à entrevoir la lumière là où ne régnait que le chaos.
C’est une mère qui parle de ce chemin d’acceptation de cette nouvelle vie qui s’offre à elle. La vie refleurit petit à petit, elle redécouvre ses saveurs, sa beauté. Au lieu de s’éloigner, sa fille lui devient plus proche. Un autre lien se construit, invisible aux yeux des hommes.
L’absence devient en quelque sorte présence.