Haute-Marne

Cette section est consacrée à l'association «Amitié Parents Enfants Décédés Haute Marne» (APED 52). Vous trouverez ici des informations concernant cette association, notamment les actions passées et à venir. Les informations de contact et des articles de presse sont également fournis sur le site internet.

Mot du président de Amitié Parents d’Enfants décédés Haute Marne

Certaines personnes souffrant de la perte de leur enfant contestent peut être l’utilité d’adhérer à des associations de parents endeuillés.

Mais c’est bien souvent par un appel téléphonique que l’un des parents apprend la mort de son enfant voire parfois de ses enfants. À ce moment précis, la gorge se noue, la parole se fait muette, les larmes coulent devant l’irrémédiable. Plus rien n’a d’importance, le sol peut bien se dérober sous nos pieds, tous nos projets s’envolent, notre vie est mise entre parenthèse. Une seule chose obnubile notre esprit, l’image de notre enfant ou de nos enfants et il devient difficile de nous concentrer. Nous nous questionnons même sur le sens de notre vie.

Certes, sans le vouloir nous allons devenir différents, notre regard vis-à-vis des autres va changer. Finies les futilités, nous allons directement à l’essentiel.

 Nous avons l’impression d’être incompris dans notre souffrance et notre entourage ne sait pas toujours comment réagir ni comment nous aider.

Nous allons très vite comprendre que de nombreuses personnes chercheront à nous éviter, peut-être tout simplement parce qu’elles ne savent pas comment aborder une conversation sans risquer de nous heurter. Nous sommes alors désemparés, nous avons l’impression d’être abandonnés. Nous devons subir une nouvelle épreuve qui nous déstabilise. Nous cherchons alors un soutien nécessaire qui nous permette d’avancer sereinement

Mais une fois le premier pas franchi vers des associations pour parents endeuillés, nous comprenons qu’elles permettent  de regrouper des gens qui ont vécu la même chose, même si les histoires de chacun sont différentes, il nous est possible de parler en toute liberté sans risquer d’être jugé. Ces parents se sentent compris, rassurés. Ils trouvent enfin une écoute, une solidarité.

Le cheminement peut alors commencer pour ces parents qui vont retrouver petit à petit la sérénité et l’espérance.

Didier FICHAUX