Nous nous sommes réunis une nouvelle fois avec nos amis de la Haute Marne à Laître le dimanche 4 septembre.
Ce pique nique partagé est maintenant devenu pour nos deux associations une sorte d'institution, un point fixe dans l'année et c'est avec plaisir et émotion qu'à chaque fois nous nous y retrouvons. En effet, cela fait maintenant de nombreuses années qu'il a lieu, toujours en septembre et toujours à Laître.
Nous étions cette fois 37 réunis en ce lieu particulier, un peu hors du temps, sur sa colline.
Les personnes qui le souhaitaient ont pu assister à la messe dans l'église toute proche.
La météo s'est finalement montrée compatissante, nous autorisant d'abord à prendre l'appéritif dehors, sous le soleil, devant ce bel horizon avant d'autoriser ensuite un magnfique lâcher de ballons, partis tous dans un bel ensemble en direction du nord-est. Jusqu'où les vents les pousseront-ils?...
Jusqu'où ces vents ont- ils d'ailleurs déjà sur cette mer bleue symbolique poussé tous ces petits bateaux marqués du nom de nos enfants disparus? Un moment de méditation nous a réuni sur son rivage, soutenus par l'écoute de Yesterday au violoncelle. Hier...C'était avant. Nous n'oublions pas ce qui nous réunit là.
Le pique-nique a été riche des plats et gâteries apportés par les uns et les autres et plus riche encore des échanges sereins et chaleureux entre ces personnes qui ont en partage un même vécu douloureux.
Tentative une fois encore de s'inscrire en faux vis à vis de la conclusion de ce poème de W.H.Auden, Funeral Blues:
Arrêtez les pendules, coupez le téléphone,
...
Que les avions qui hurlent au dehors,
Dessinent dans le ciel ces trois mots : Il Est Mort.
Nouez les voiles noirs aux portes des édifices,
Gantez de noir les mains des agents de police.
Que les étoiles se retirent, qu'on les balaye,
Démontez la lune et le soleil,
Videz l'océan, arrachez la forêt,
Car plus rien de bon ne peut advenir désormais...
Non, de bonnes choses peuvent encore advenir et c'est à nous, ensemble qu'il appartient et appartiendra de les faire naître. Et, en somme d'un mal tenter de faire émerger un bien.
Quel meilleur témoignage donner de l'amour que nous continuons à porter nos enfants?
PT
- Identifiez-vous pour poster des commentaires