FILS DU FEU (2016)
« Nés sous les feux de la forge où s’attèle leur père, ils étaient Fils du feu, donc fils de roi, destinés à briller. Mais l’un des deux frères décède précocement et laisse derrière lui des parents endeuillés et un frère orphelin. Face à la peine, chacun s’invente sa parade : si le père s’efface dans les vagues de l’ivresse, la mère choisit de faire comme si rien ne s’était passé. Et comment interdire à sa mère de dresser le couvert d’un fantôme rêvé ou de border chaque nuit un lit depuis longtemps vidé ? Pourquoi ne pas plutôt entrer dans cette danse où la gaité renait ? Une fois devenu adulte et peintre confirmé, le narrateur, fils du feu survivant, retrouvera la paix dans les tableaux qu’il crée et raconte à présent. Ainsi nous dévoile-t-il son enfance passée dans une France qu’on croirait de légende, où les hommes forgent encore, les grands-mères dépiautent les grenouilles et les mères en deuil, pour effacer la mort, prétendent que leurs fils perdus continuent d’exister.
Dans une langue splendide, Guy Boley signe ainsi un premier roman stupéfiant de talent et de justesse » (Babelio)
Belle écriture effectivement et sujet qui nous parle, à nous parents endeuillés. Ce roman aborde entre autre la problématique du deuil par perte d’enfant. Quelle attitude "adopter", « à choisir » dans une vaste palette allant de l’acceptation au déni complet. Que s'autoriser, que s'interdire?
Ainsi de Marguerite des oiseaux qui chaque soir portait dehors une assiette de jambon purée en appelant son fils défunt à venir manger : « Jean-Marie, rentre, tu vas manger tout froid. »
L’auteur, Guy Boley, franc comtois, est né le 30 décembre 1952 à Besançon. Et le roman s’y déroule - ou dans les environs.
Guy Bollet a eu une vie multiple, riche en métiers et activités diverses, artistiques ou non.
"Fils du feu" (2016), d'inspiration autobiographique, est son premier roman, lauréat de sept prix littéraires.
Marianne et moi avons beaucoup apprécié sa lecture.
PT