Mais au moins...

          Mais au moins…

Mais au moins, c’était le début.

Mais au moins, il n’a pas souffert.

Mais au moins, il n’a pas eu le temps de s’attacher.

Mais au moins, il n’a pas vécu pour connaître la douleur.

Mais au moins, il n’est pas né avec des problèmes.

Mais au moins, ça n’a pas été plus loin.

Mais au moins, tu es jeune.

Mais au moins, tu peux encore essayer.

Mais au moins, tu vas bien, je ne sais pas comment je ferais à ta place.

Mais au moins, tu as d’autres enfants.

Mais au moins, tu pourras en avoir d’autres.

Il n’existe aucun “mais au moins” qui ait du sens.

Perdre un enfant fait mal.

Que ce soit une fausse couche précoce ou tardive, dans le ventre ou dans les bras, c’est une douleur qui transperce la poitrine, qui brise l’âme.

Si vous ne savez pas quoi dire à une mère ou à un père en deuil, donnez-leur simplement un câlin, ou dites : “Je suis désolé. Je suis là pour toi.” Mais ne minimisez jamais leur douleur. Jamais.

Parce que perdre un enfant fait mal. Et cette douleur, elle reste. Pour toujours.

                                              

                           Auteur inconnu