La mort de l'enfant: approches historiques et littéraires

Auteur: 
Sous la direction de Charles Zaremba
editeur: 
Publication de l'université de Provence (PUP)
Année de parution: 
2011-01-01 00:00:00
critique: 

Ouvrage collaboratif dense traitant comme son titre l'indique de la mort de l'enfant vue sous l'angle littéraire et historique.

Il apporte en particulier des informations sur l'effroyable mortalité affectant autrefois les enfants (53% seulement des enfants de la France de l'âge classique atteignent dix ans et la mortalité des enfants trouvés dans les hôpitaux ou placés en nourrice atteignait 80 à 90%), la place primordiale du baptême qui seul ouvre droit à l'enterrement en terre consacrée (développement en conséquence des sanctuaires à répit), la place des rites dans ce type de deuil selon la culture, les sépultures, ...etc

Articles également sur la mort de l'enfant dans la littérature russe (Gogol,  Tolstoï, Tchekhov, ..), slave, allemande, ...En particulier un article sur Caroline Schlegel-Schelling (1763 - 1809), poétesse du premier romantisme allemand - celui de Iéna- qui incarna cette tentative de vivre l'union de l'art, de la poésie, de la vie et de l'esprit (V.Dallet-Mann). Elle vit disparaître successivement ses quatre enfants: "Je ne vis plus qu'à demi et erre sur la terre comme une ombre..."

Livre dense qui peut se lire sans ordre imposé, chacun des chapitres le composant (25 environ) pouvant se lire indépendamment des autres.

Patrick

Synopsis: 
L'ouvrage aborde la question de la mort de l'enfant sous plusieurs angles : historique (notamment par Michel Vovelle), ethnologique et surtout littéraire. Les représentations littéraires de la mort de l'enfant, particulièrement de l'enfant de soi, sont étudiées dans des textes polonais, russes, allemands et français d'une dizaine d'auteurs (Kochanowski, Goethe, Gogol, Tolstoï, Dostoïevski, Tsvetaïéva, Chamoiseau, etc.) de la Renaissance jusqu'à nos jours. Ces études montrent que cet événement n'est jamais anodin et constitue une blessure profonde, de tout temps et dans diverses cultures. Elles mettent également en évidence la problématique de l'infanticide. Charles Zaremba est professeur à l'université de Provence, il enseigne la linguistique slave et le polonais.